Notre voyage s(c)olaire mais pas trop

Aaah, vous avez dû en entendre parler de ce voyage. Que ce soit avant, pendant les préparatifs, après par des souvenirs racontés, ou même pendant le voyage lui-même. En tout cas vous n’avez pas pu passer à côté : nous sommes partis tous ensemble pour un voyage de trois jours à la mer du Nord fin juin dernier. Oui, nous sommes actuellement en novembre, et le compte-rendu arrive seulement maintenant. Mais comme dit l’adage : “mieux vaut tard que jamais”.

Reprenons depuis le début. Après notre voyage à Liège d’avril dernier, nous nous sommes décidé à réitérer l’expérience d’une sortie de groupe organisée, mais un peu plus loin, et un peu plus longtemps. Après un débat animé, nous avons arrêté notre choix pour la période : nous partirons trois jours et deux nuits, aux alentours de fin juin pour ne pas perturber les examens en cours avant cette date. Le lieu reste encore à choisir, mais des zones sont déjà délimitées : la mer du Nord, la côte d’Opale et le sud-est de l’Angleterre. Nous avons finalement opté pour la mer du Nord, pour une question de facilité et de budget puisque les grands-parents d’Olaf nous proposaient de nous prêter leur maison de vacances là-bas. La décision actée, nous pouvions commencer à préparer plus en détails notre expédition.

Là s’enchaînent discussion et débats durant les réunions : comment on y va? Qu’est-ce qu’on fait sur place ? Comment on s’organise pour la distribution des chambres ? Qui paye : l’école ou les parents ? Les deux ? Est-ce qu’on fait les courses sur place, ou on prépare des grandes quantités avant ? Est-ce qu’on met en place un couvre-feu, ou chacun est plus ou moins libre de ses mouvements ? C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte du travail que c’est d’organiser des troupes.

Après ces quelques semaines de préparation, la date fatidique du 25 juin est là. La grande majorité du groupe se retrouve à la gare de Marloie. Nous avons appris de nos erreurs la dernière fois, donc nous avons décidé de partir plus tôt. Notre premier train part à 8h46. Il fait beau, il fait chaud. La canicule est annoncée pour les prochains jours. 

Nous arrivons à Bruxelles. On prend notre deuxième train de la journée qui nous amène à Gand, puis de là nous partons pour De Panne (toujours en train), où nous prenons le tram qui nous amène à Saint-Idesbald, notre -presque- destination finale. Olaf prend le groupe en main et fait le guide depuis l’arrêt de tram jusqu’à la maison où nous passerons les quelques prochains jours ensemble. On découvre et s’approprie les lieux, chacun s’installe dans sa chambre respective, décidée avant d’arriver pour éviter toute sorte de malentendus. Aux alentours de 14h, après une petite demi-heure de découverte de notre environnement, tout le monde se rassemble dans la pièce commune pour une petite réunion. On rappelle les tâches de chacun, et on affiche la liste imprimée bien en évidence (pour les “oublis” éventuels).

Il est bientôt 17h. Les courses sont faites, la caféine coule dans nos veines, et il ne reste plus grand chose des gâteaux préparés la veille. Nous attendons dans le jardin que les derniers soient prêts et nous partons pour la mer. Après une quinzaine de minutes de marche, cette étendue d’eau et de sable s’étend devant nous, à ce qui paraît être l’infini. On commence par s’installer dans le sable, mais au bout de quelques minutes on se dit que ce serait quand même dommage d’être à la mer et de ne pas mettre au moins les pieds dans l’eau. Mais juste les pieds hein, pas plus. 5 minutes plus tard, nous avons de l’eau jusqu’aux genoux. Les shorts et les t-shirts volent sur les serviettes (je précise quand même que nous avions nos maillots en dessous :)), si jamais une grosse vague venait à passer ce serait dommage de les mouiller. Mais c’est vraiment par soucis de praticité, promis.

15 minutes plus tard, les trois-quart du groupe ont de l’eau jusqu’aux épaules, voire même aux-dessus de la tête à certains moments (coucou les grosses vagues et mon mètre soixante). On reste une bonne heure dans l’eau, à jouer (à titre principalement, on ne se doute pas du potentiel titresque de la mer), à discuter, à se noyer à moitié pour certains (moi principalement, mais bon…). On profite de ce moment, le soleil brille au-dessus de nos têtes, l’eau est chaude, la bonne humeur est présente. Ce voyage commence sous de bons augures.

Il est 20h18. Nous sommes tous attablés, fraîchement douchés et par conséquent plus remplis de sel et de sable. Les spaghettis bolo sont servis. Après le repas, les personnes attachées à la vaisselle se mettent à la tâche, et chacun vaque à ses occupations. Thomas et Lucas montent leur tente, et c’est un spectacle auquel il vaut le coup d’assister au moins une fois dans sa vie.

Aux alentours de 22h, on se décide de partir pour un bain de minuit (à 10h et habillés, mais un bain de minuit quand même). Il n’y a que quelques fous furieux qui vont finalement dans l’eau, les autres restent sur la terre presque ferme, puisque composée de sable. Une bonne heure plus tard, nous refaisons le chemin emprunté plus tôt en sens inverse. Nous nous installons dans le salon, et les discussions vont bon train. On ne voit pas le temps passer, et nous ne monterons pas nous coucher avant que l’horloge n’affiche 1h30…

Le lendemain matin, les premiers levés descendent vers 7h, mais le gros du groupe ne suivra pas avant 7h30. Nous prenons notre petit-déjeuner tous ensemble dans une ambiance légère, puis on prépare les sandwichs pour ce midi.

Nous prenons le tram de 10h, et peu après 11h nous arrivons à notre destination du jour : Ostende. Après un petit tour sur la plage, nous partons visiter le Mercator, ce magnifique 3 mâts réhabilité en musée. Nous apprenons beaucoup de choses tout au long de la visite, particulièrement des mots de vocabulaires en rapport avec le milieu maritime.

Nous ressortons du navire avec une idée précise en tête : MANGER. Nous trouvons quelques bancs vides dans un parc non loin, et nous nous installons. Nous avons bien choisi notre endroit puisque dans ce parc, il y avait plein d’animations gratuites, ce jour-là spécifiquement, probablement pour fêter la fin des cours. Donc après le repas, des petits groupes se créent et se dispersent, pour tester le rodéo, les bulles gonflables sur l’eau, pendant que d’autres, vont se réfugier dans un café pour se boire un chocolat chaud dans l’espoir que ça les réchauffera un tant soit peu.

Canicule vous avez dit? Oui, partout sur le pays. Sauf là où nous sommes. Il fait 18°c, il y a du vent qui nous transperce de part et d’autre. Bref, tout le monde à chaud, sauf nous ^^.

Au vu de la météo, nous décidons de ne pas faire les autres activités prévues l’après-midi. Nous prenons donc le tram en sens inverse et nous rentrons à la maison.

Je vous passe les 2h30 où on ne fait pas grand chose de spécialement intéressant à raconter dans un article. Mais après ça, on appelle la pizzeria la plus proche et on commande le repas du soir. Puis comme la veille, la vaisselle, chacun vaque à ses occupations, et quelques uns vont même jusqu’à refaire un tour à la mer. À leur retour, on s’installe de nouveau tous ensemble dans la salle commune, on discute, on rigole, on joue à des jeux de société,… Puis vers 23h, nos guides partent se coucher. On se dit qu’on se regarderait bien une petite série tous ensemble, donc on vire les cadres d’un mur, on installe le rétro-projecteur, on rempli les bols de chips et on s’installe tous confortablement dans les fauteuils. À chaque fin d’épisode au moins une personne part se coucher, et à la fin du troisième épisode (vers 2h45) nous ne sommes plus que 4, et on décide de s’arrêter là et d’aller nous coucher nous aussi.

Le lendemain matin, vers 7h30, Mathieu s’affaire en cuisine pour nous préparer des pancakes. On rappelle que pour manger, nos affaires doivent être en bas. Chacun prépare donc sa valise et la dépose dans la cour de la maison, puis on mange de nouveau tous ensemble. Puis vient le moment tant attendu, celui où on doit tout ranger et remettre en ordre, pour qu’on ne se rende même pas compte qu’un groupe de 10 personnes vient de passer 3 jours entre ces murs. Chacun sait ce qu’il a à faire, si bien qu’à 10h tout est prêt et on peut partir pour faire un tour de Kuistax.

À midi et demi nous nous installons dehors pour manger, afin d’éviter de dégueulasser tout alors qu’on vient de nettoyer. Puis à 13h on ferme la maison à clé, et on lui dit au revoir. Sur le quai du tram on débriefe ce voyage. On a encore pas mal de choses à améliorer, mais de manière générale c’était très bien. Puis le tram arrive, et on est reparti pour faire le même trajet que pour l’aller, mais dans le sens inverse.

Mais notre aventure ne s’arrête pas là, puisque les parents ont organisé un barbecue pour fêter le fin de la première année de vie de l’école. Donc pour clôturer ce voyage en toute beauté, nous nous retrouvons tous ensemble pour faire la fête. Cette première année (et probablement cet article aussi) ne pouvait pas mieux se terminer. 

Les jeunes

Écriture : Léa
Photos : Olaf, Madelon, Hélène

Casting :

  • Axel
  • Brian
  • Léa
  • Lucas
  • Madelon
  • Mathieu
  • Olaf
  • Thomas
  • Hélène
  • François

Notre sortie à Liège

Tout commence au matin du lundi 29 avril 2019, un petit groupe attend à l’arrêt de bus, pour partir en direction de Liège. Ce petit groupe, c’est nous. Bah oui, parce que sinon c’est pas super intéressant. Et vous savez ce qui n’est pas intéressant non plus? Un article qui commence avec la description précise d’un voyage en bus. Nous allons donc vous faire le cadeau de ne pas vous raconter l’heure de bus en détail, mais franchement vous avez manqué quelque chose. 

Arrivés à Liège, les estomacs commencent à rappeler leur existence. Nous nous arrêtons au pied d’une fontaine pour leurs donner ce qu’ils réclament tous, puis nous redémarrons notre périple, direction la montagne de Bueren.

On nous avait dit que c’était haut. Mais on ne s’attendait pas à ce que ça soit AUSSI haut. 374 marches. Une pente de 30°. Et le facteur qui déposait son courrier dans les boîtes aux lettres des maisons. Parce que oui, de vraies personnes habitent là. (Après, le facteur était plus intelligent que nous puisque qu’il faisait sa tournée en descendant. Ce n’était pas notre cas.)

Certains (que nous appellerons ici des fous) montent cet escalier colossal en courant. Et dans notre groupe aussi, certains ont voulu tester. Disons qu’ils… manquaient un peu d’entraînement. 

374 marches et des crampes aux jambes plus tard, nous arrivons en haut de l’édifice. Mais le spectacle depuis le haut vaut largement l’effort déployé. Nous sommes en haut de la ville. Nous dominons le panorama qui s’étend devant nous. Nous restons quelques minutes à observer le paysage, puis nous reprenons notre périple. Prochaine étape : les coteaux de la Citadelle.

Malheureusement pour nous, Léa était notre guide, et on a mit une plombe à trouver le bon chemin.  Alors qu’elle avait une photo du plan, ET Google Maps.(Note de Léa : en même temps ils m’ont pas aidée du tout. En plus on l’a quand même trouvé le chemin, c’est juste qu’on a mis un peu plus de temps que prévu. Et puis, comme dirait François : “On ne se perd pas, on découvre.” Bah là on a juste bieeeeeeen découvert ^^.)

​​​​​​Un petit chemin escarpé nous fait encore monter un peu plus en altitude. (Note de Léa : Il était super bien caché ! Et après on s’étonne qu’on ne le trouve pas.) Nous passons une petite barrière, et là, nous nous retrouvons au milieu d’un champ. Alors que trente secondes avant on était à côté d’une route avec plein de circulation, au milieu d’un quartier animé.

Et oui, parce que Liège ce n’est pas juste une grande métropole, c’est aussi plus de 90 hectares de nature sauvage et protégée, au beau milieu de son cœur historique. On profite du paysage pour faire une photo de groupe, que voici.

Nous nous promenons sur les coteaux, nous admirons les paysages qui s’offrent à nous. Olaf nous raconte la légende de ​​​​​​​Tchantchès, ce personnage emblématique de la ville, né miraculeusement entre deux pavés en 760 à qui il arrivé plein d’aventures. Son histoire est bien trop longue pour être racontée ici, mais elle reste intéressante, et nous vous laissons donc un lien pour de plus amples explications http://www.tchantches.be/la-legende/

Nous descendons toujours plus, et nous arrivons à hauteur des toits du palais des Princes-Évêques. Et nous nous sommes rendu compte de la différence de génération dans le groupe à cet endroit précis. Nous avons remarqué qu’un toit était “désorganisé”, et chacun y est allé de sa théorie. Certains suggèrent que le Père Noël est passé par là, d’autres enchaînent en disant que c’est parce qu’on se trouve dans Assassin’s Creed, et que quelqu’un a détruit le toit en sautant dessus.

Nous continuons de descendre, et nous arrivons de nouveau en bas de la montagne de Bueren. (Note de Léa : vous voyez que je savais exactement ce que je faisais.)​​​​​​​ Nous faisons un petit arrêt pour acheter de quoi boire et des fraises (délicieuses, soit dit en passant). On a assisté à une scène plutôt drôle où un homme, légèrement taré sur les bords, a hurlé sur un chien en peluche. Oui, on avait besoin de raconter ça ici. Ça en a marqué plus d’un dans notre groupe.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers la Maison des Sciences, en longeant les quais de la Meuse. D’ailleurs, sur le chemin nous avons croisé une gravure de Tchantchès, dont nous avions parlé plus tôt.

Nous avons eu le feu vert pour démarrer notre visite. Nous étions les seuls à faire la visite, et le musée nous a gracieusement offert deux animations, une sur l’azote liquide et ses effets, et une autre sur l’électricité statique. Nous n’avons pas de photos de la première activité, on était trop absorbés par les expériences présentées. Par contre, pour l’autre, nous avons capté de magnifiques moments avec des cheveux qui flottent et des gens de chez nous enfermés dans une cage (on les a fait sortir, promis).

Après cette journée bien remplie, nous avons repris le bus dans le sens inverse. La plupart en dormant. Et voilà comment se termine cette fantastique journée, sur des filets de bave et un manque cruel de batterie téléphonique. 

Et pour votre bonheur, un florilège de photos qu’on n’a pas réussi à placer dans le texte. Enjoy!

Les jeunes

Écriture : Léa

Aller chercher des livres, ou comment ne pas voir le temps passer.

Un bateau volant, un chat avec un nom d’auteur et une bibliothèque aux trésors cachés. Voilà ce qui nous attendait à l’ancienne école de Limerlé vendredi dernier.

Quand nous entrons dans le bâtiment, une grande pièce surmontée d’un bateau volant nous accueille. Nous sommes tous émerveillés devant ce spectacle qui semble être sorti tout droit d’un conte de fées. La maitresse des lieux nous indique que la bibliothèque est à l’étage, et quand nous arrivons en haut, nous découvrons des rangées de livres qui semblent tous plus intéressants les uns que les autres. Puis chacun part dans son coin pour faire ses recherches. De temps en temps, une voix s’élève pour annoncer un titre particulièrement marrant, une date qui indique que le livre que l’on tient dans les mains est vieux de plusieurs siècles, ou encore quand le chat, Bukowski, veut absolument être le centre de l’attention.

Au final, ce sont plusieurs caisses de livres que nous ramenons à l’appartement. Nous sommes donc la preuve vivante que les jeunes d’aujourd’hui lisent toujours.

Écriture : Léa